Le Pennsylvania Gaming Control Board a une solution idiote pour un problème sérieux.
Des dizaines de clients dans les casinos locaux continuent de laisser les enfants enfermés dans leur voiture pendant qu’ils entrent à l’intérieur et jouent.
Alors, comment la commission des jeux de hasard prévoit-elle de résoudre ce problème de vie ou de mort ? Avec des messages d’intérêt public. Les publicités à la télévision, à la radio et sur les réseaux sociaux contiendront le message suivant : « Ne jouez pas avec les enfants ». Il y a même un site Internet.
Est-ce le meilleur que les membres du Gambling Control Board – qui sont payés 145 000 $ par an pour se réunir une ou deux fois par mois – pourraient trouver?
Tout parent ou tuteur qui laisse un enfant dans une voiture pour aller jouer – parfois pendant des heures – a probablement un grave problème de dépendance. Il est peu probable que la diffusion de quelques publicités modifie leur comportement.
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Plus troublant encore, ce problème n’est pas nouveau. Cela dure depuis des années dans les casinos à travers le pays et dans toute la Pennsylvanie. Plusieurs enfants sont morts. Une femme est allée en prison après la mort de son petit-fils de 5 ans dans une voiture brûlante alors qu’elle jouait dans un casino de l’Oklahoma.
En Pennsylvanie, les joueurs ont commencé à laisser les enfants sans surveillance peu après l’ouverture du premier casino en 2006.
Une loi a été adoptée pour rendre illégal le fait de laisser des enfants dans des voitures. Les joueurs peuvent être arrêtés, condamnés à une amende et bannis du casino. Les casinos ont ajouté des panneaux et des patrouilles dans les parkings. L’année dernière, le casino de Valley Forge a installé des caméras infrarouges pour détecter les enfants dans les voitures après 22 incidents impliquant des enfants laissés sans surveillance.
Aucun de ces efforts n’a résolu le problème. En fait, le nombre d’enfants laissés sans surveillance dans les casinos de Pennsylvanie a bondi de 60 % cette année par rapport à 2021. Au total, 269 incidents ont été enregistrés impliquant 441 mineurs.
La réponse instinctive est de blâmer l’adulte d’avoir laissé l’enfant seul. Sans doute l’adulte est responsable. Mais les casinos et l’État partagent une part de responsabilité dans le monstre de la dépendance au jeu qu’ils ont créé.
Dirigés par l’ancien gouverneur Ed Rendell, les élus – encouragés par une armée de lobbyistes et de donateurs – ont permis à la Pennsylvanie de devenir le deuxième marché des casinos du pays après seulement Las Vegas. L’État a non seulement légalisé les casinos, mais est un partenaire volontaire et enthousiaste dans cette entreprise puisqu’il reçoit 54% de tous les revenus des machines à sous.
Contrairement à Las Vegas, qui a au moins construit une industrie touristique et de divertissement florissante autour de ses jeux de hasard, les casinos de Pennsylvanie s’adressent principalement aux joueurs locaux, dont beaucoup sont âgés et à revenu fixe.
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L’industrie du jeu affirme que seulement 2 à 3 % de la population adulte souffre de dépendance. Mais ce chiffre est trompeur, car la plupart de la population ne fréquente pas un casino.
La vraie question est de savoir quel pourcentage de clients de casino ont un problème de jeu. Des études montrent que 30% à 60% des revenus des machines à sous proviennent de joueurs problématiques. En fait, de nombreux joueurs de la région visitent les casinos en moyenne trois à quatre fois par semaine.
En effet, le business model repose sur l’addiction.
En tant que tels, les casinos et l’État partagent une certaine responsabilité en tant que facilitateurs de cette dépendance. Les casinos ne sont pas des entreprises passives. Ils commercialisent de manière agressive auprès de leurs clients, offrant des points de récompense, des repas à prix réduits et des coupons pour jouer gratuitement.
Encore plus insidieuses, les machines à sous modernes sont des ordinateurs sophistiqués conçus pour rendre accro. Une fois que quelqu’un est accro, il y a même un terme pour ce qui vient ensuite. C’est ce qu’on appelle « jouer jusqu’à l’extinction ».
Plutôt que de sévir contre les joueurs qui laissent les enfants dans les voitures – ou utilisent des jeux de mots concis dans des campagnes publicitaires douteuses – l’État devrait faire plus pour les aider, ainsi que les autres joueurs problématiques.
Les enfants laissés dans les voitures ne sont qu’un des nombreux inconvénients causés par les casinos. Des études montrent que les casinos entraînent davantage de crimes, de suicides et de faillites. D’autres maux sociaux liés au jeu problématique comprennent des taux de divorce plus élevés, la violence domestique, la maltraitance des enfants, la toxicomanie et la dépression.
La Pennsylvanie est déjà classée parmi les États les plus dépendants au jeu. Pourtant, la volonté d’ajouter plus de mini-casinos, de jeux d’argent en ligne et de paris sportifs conduira à plus de dépendance.
La diffusion d’annonces d’intérêt public n’arrêtera pas les maux sociaux provoqués par une politique gouvernementale imprudente.
